samedi 29 août 2009

(43) - POUR EN FINIR AVEC LES TOSHIBA ...

... en tous cas sur ce blog, car je n'ai pas envie de le consacrer uniquement à cette machine.
Dans son commentaire de la note 37 "lulu" attirait mon attention sur l'influence de l'absence de la mention "LETTRE PRIORITAIRE" sur les courriers affranchis à ce tarif et le délai d'acheminement. Comme la plupart des enveloppes que j'examine ne me sont pas adressées, il fallait attendre que j'en reçoive moi même pour vérifier. C'est ce que j'ai pu faire cette semaine avec les trois affranchissements ci-dessous, même si l'échantillon est loin d'être significatif .



Ces trois courriers affranchis de façon "inhabituelle" me sont parvenus le lendemain de la date de leur oblitération. Donc on peut penser que l'absence de la mention "LETTRE PRIORITAIRE" imprimée sur les enveloppes est corrigée d'une manière ou d'une autre dans le circuit.
P.S. du 30/08/2009: lire le commentaire de "lulu" ci-dessous qui rectifie ma dernière phrase.

mercredi 26 août 2009

(42) – NOTES DE LECTURE – LE ROI DU TIMBRE POSTE


« Le Roi du timbre-poste » par G. de BEAUREGARD et H de GORSSE publié en 1898 par la librairie Hachette et Cie – Paris – illustré de 80 gravures d'après les dessins de E. VUILLIEMIN – 260 pages – prix environ 20 Euros sur internet.


Cette fiction raconte les aventures de deux jeunes millionnaires américains à la fin du 19ème siècle. Lui c'est Mr. William KENISS accompagné de son valet John. Elle c'est Ms. Betty SCOTT accompagnée de sa gouvernante Ms. Victoria.
Mr KENISS a acheté, à un négociant parisien Mr. MOULINEAU, l'un des deux seuls exemplaires du timbre émis par le Maharadjah de Bramapoutre ayant été utilisé pour écrire au Lord Vice Roi des Indes. Ces deux jeunes personnes entament donc une folle course poursuite afin de s'assurer l'exclusivité du second exemplaire. Ils vont donc parcourir la Grande-Bretagne, la France, l'Italie emprunter les chemins de fer et les paquebots (le Tourraine et le Normandie), être hébergés dans les plus grands, palaces où ils vont croiser des voleurs de grand-hotels doués pour le déguisement. Le timbre va être retrouvé au ... point de départ de l'aventure, c'est à dire New-York-City.
Je ne suis pas sûr que vous m'en voudrez si je vous raconte la fin. C'est Miss SCOTT qui va gagner (à pile ou face !) le droit de posséder le fameux timbre, mais c'est Mr. KENISS qui va lui remettre et ... et ... et ... (insoutenable suspens) ... il vont réunir leurs collections !
Ce n'est pas franchement un chef-d'oeuvre de la littérature. Je doute même qu'il ai pu faire rêver un bambin de la fin du XIXème. Les personnages et les situations sont conformes aux clichés. Par exemple la gouvernante est naïve et le domestique un peu balourd.
Les illustrations sont à l'unisson. On n'y voit aucun timbre ! Ou plutôt si une seule fois là au bout des doigts de Ms. Victoria.

La seule illustration se rattachant vaguement au monde de la philatélie est la vue de l'atelier d'un graveur chargé de fabriquer un fac-similé.




Pour moi c'est l'ouvrage le plus ancien mettant en fiction la philatélie. De mémoire de lecteur boulimique, il ne me semble n'en avoir lu que deux:
« La vente à la criée du lot 49 »
de l'écrivain américain Thomas PYNCHON où ( de mémoire) l'objet est un timbre de « Tour et Taxis»
« Cash-cash millions » de l'écrivain néerlandais Janwillem van de Wetering
, publié en poche chez « Rivages Noirs » où l'intrigue tourne autour d'une collection de timbres chinois.
D'autre part je sais par la revue « American philatelist » que l'auteur américain de romans noirs Lawrence BLOCK
a publié aux USA en 2007 le roman « Hit and run » dont l'intrigue concernerait (conditionnel) aussi le monde de la philatélie. A priori, je n'ai pas trouvé de références à une traduction française.

Je vous invite à me faire connaître par la fonction « commentaires » ci-dessous si vous connaissez d'autres livres de fiction où le timbre est un élément essentiel de l'intrigue.
P.S. du 28/08/09: Voir le commentaire de "lulu" ci dessous.

dimanche 23 août 2009

(41) - CHANGEMENT D OBLITERATION SUR MACHINE NEOPOST

Ce n'est pas parce que l'on n'a rien à dire qu'il faut se taire (adage connu et trop souvent pratiqué ;-) ...

... mais c'est vraiment parce qu'il n'y a rien d'autre à se mettre sous la loupe que je signale ce changement de modèle d'oblitération du centre de traitement du courrier ROC 21611A probablement situé dans les Bouches du Rhone.
Le 20 Juin 2009 sur enveloppe de "La Poste" oblitération cercle plein, et 5 lignes ondulées pleines.
Le 07 Aout 2009 absence de cercle, quatre lignes ondulées en "interrompu court" (lointain souvenir de mes cours de dessin industriel au lycée technique ).
Ces dernières et premières dates sont surement améliorables.
Si vous avez un peu oublié de quoi il s'agit vous pouvez relire les notes 05 , 07 , 10 .

P.S. du 25/08/2009: voir le commentaire de "lulu" ci-dessous.

dimanche 16 août 2009

(40) - QUI CROYAIT QUE LE COURRIER N'ETAIT PLUS TAXE EN FRANCE ? ...

... à part moi ? En tous cas je commençais à le penser après cette note.
Récemment la réalité postale s'est chargée de me démentir.
Tout a commencé en recevant ceci au courrier.


A peine intrigué, car je pressentai ce qui allait se passer, je me suis rendu à mon bureau de poste (indiqué au dos de l'avis). Moyennant la modique somme de 1.41 euros on m'a remis la lettre ci dessous.

L''expéditeur, qui a reconnu depuis son erreur, a tout simplement oublié d'affranchir la lettre, et comme elle ne portait pas d'adresse au dos pour le retour, elle m'a été distribuée.
Elle porte un certain nombre de mentions qu'il faut déchiffrer.
- le cachet à date manuel de CANNES PPDC (Plate-forme de Préparation et de Distribution du Courrier),
- la marque TAXE encadrée probablement apposée à Cannes,
- la grille de taxation contenant le motif, ici "Insuffisance d'affranchissement" et le montant à percevoir manuscrit "1.41" probablement apposés à Cannes,
- la mention "PRS Av Delphes" indique le bureau où la lettre a été mise en attente,
- "94" au feutre noir, indique très probablement le classement de la letre dans le bureau. Je retrouve ce type de marque sur les colis en attente que j'y viens chercher.
- la mention "F38" reste pour moi mystérieuse. Je pense éventuellement au numéro du facteur chargé de la distribution, ou de la tournée.

Une fois le montant réglé j'ai demandé et obtenu un reçu.

Sur celui ci je remarque la mention "SURTAXE" que je n'explique pas, ainsi que le montant que j'ai payé. En effet j'en étais resté à la règle du "double de l'insuffisance" avec un "minimun
à percevoir". Le poids de la lettre ne justifiait qu'une insuffisance de 0.56 euros (1er échelon de la lettre prioritaire), soit le double 1.12 euros. Il reste donc 0.29 euro de différence. Des frais de traitement ?
Je suis persuadé que les spécialistes de la question n'hésiteront pas à l'expliquer en utilisant la fonction des "commentaires" ci-dessous.

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P.S. du 18Aout 2009: Par un message de ce jour Bruno (bc92) me donne l'explication du calcul de la taxe:
"Depuis 1980, il n’y a plus de minimum de perception, et la taxe d’une lettre intérieure « ordinaire » insuffisamment affranchie est la somme de deux composantes :
1) L’insuffisance simple. Ici en l’absence de mention lettre ou lettre prioritaire, on se réfèrera au tarif écopli : insuffisance de 0,51 euro.
2) Taxe forfaitaire de traitement, qui se trouve être généralement fixée au même montant que la lettre prioritaire 2e échelon, soit 0,90 euro. Ce qui donne bien 1,41 euro. Bien cordialement, Bruno / bc92 ".
Ceci a d'ailleurs été confirmé par les commentaires de "polo93400" et "Dominique" (mon maître en matière de blog ;-) .
Je les remercie tous les trois. J'essaierai de m'en souvenir.
Voilà ce que c'est que de collectionner l'histoire postale que les moins de 120 ans ne peuvent pas connaitre . On en oublie, dans mon cas je les ignore la plus part du temps, les fondamentaux de l'époque actuelle.
Cela me donne l'occasion de préciser que je ne collectionne pas les enveloppes actuelles que je vous montre et que je commente. Je collecte les enveloppes de trois ou quatre particuliers et un autre me fournit celles de deux entreprises. Bien entendu ils gardent pour eux ce qui les intéresse. De ces 400 à 500 enveloppes mensuelles j'extraie:
- les variétés de phosphore,
- les "beaux timbres",
- les empreintes mécaniques d'affranchissement,
- les oblitérations mécaniques NEOPOST et TOSHIBA,
- les oblitérations mécaniques "flammes illustrées" (il y en a encore)
- les vignettes de distributeur,
- les vignettes de guichet,
- les cachets à date manuels,
- tout ce qui présente une anomalie réelle ou supposée, qui m'intrigue, sort de l'ordinaire (marques, étiquettes, etc ...).
Ces enveloppes ci-dessus repartent tous les deux trois mois dans des collections (dont celles de mes fournisseurs) pour tri, examen, étude, etc... Seule la dernière catégorie reste chez moi jusqu'à .... ce que je m'en sépare.

samedi 15 août 2009

(39) - PAS SI VITE FACTEUR ! ...

... C'est ce que l'on a envie de dire à celui ci qui perd une partie de son chargement.

Cette illustration non signée figure sur une enveloppe faisant partie du lot d'où j'ai extrait les enveloppes des deux notes précédentes.
Vous essaierez de ne pas oublier la date de la foire aux Cartes postales de Vaux-le-Pénil.

vendredi 14 août 2009

(38) – COMPLEMENT A LA NOTE (37) - Y AT IL INCOMPATIBILITE D HUMEUR ENTRE LES TOSHIBA ET LES P-A-P ?

Dans la suite de la note précédente. J'ai reçu au courrier aujourd'hui l'enveloppe ci-dessous.


En l'examinant rapidement on ne voit rien de spécial, l'affranchissement à 0.51 +0.05 = 0.56 euro est correct. A l'examen à la lampe UV , les deux timbres portent respectivement leurs barres de phophore uniques. Cependant la machine à oblitérer TOSHIBA n'a pas analysé le courrier comme une "lettre prioritaire".
Moralité: Pourquoi mettre un complément d'affranchissement quand on utilise un timbre "vert" du tarif pour "pli non urgent". Autant en faire l'économie, cela n'ira pas plus vite.
A mon avis ces "anomalies de traitement du courrier" (l'expression est mienne) doivent être beaucoup plus fréquentes qu'on ne le pense. Les autres machines à oblitérer n'indiquent pas les catégories de courrier et donc l'erreur est indétectable.
D'autre part le courrier étant traité dans des centres industriels, le "cachet de la poste" ne fait foi de pas grand-chose.

dimanche 9 août 2009

(37) – Y AT IL INCOMPATIBILITE D HUMEUR ENTRE LES TOSHIBA ET LES P-A-P ?


Je choisis ce titre ésotérique à dessein, car je n'en trouve pas de plus explicite.
La saison torride étant peu propice à la sérendipité et aux découvertes, je profite d'un peu de temps libre pour faire du tri. Je dois envoyer à un collègue les enveloppes « premiers jours» et « derniers jours » oblitérées par des machines NEOPOST (voir notes 05,07,10) ou TOSHIBA récoltées ces deux ou trois derniers mois.
J'ai commencé par les TOSHIBA. La machine TOSHIBA TSC 1000 est une machine qui sert à trier le courrier. Elle le fait en fonction du code-postal pour la destination, mais aussi en fonction de la phosphorescence du timbre pour le tarif.


Les timbres français portent en général une ou deux barres phosphorescentes imprimées sur l'effigie. Elles se révèlent pleinement sous une lumière ultra-violette.
Je ne peux pas en montrer un exemple ici car je n'arrive pas à les photographier (et je n'ai pas la patience ni le temps de faire de longs essais).
Si vous voulez en savoir plus sur les timbres phosphorescents, il vous faut fréquenter le site
et le blog de « SuperGaston ».
Si vous voulez en savoir plus sur la TOSHIBA, il vous faudra lire les nombreux artickles de Luc GUILLARD publiés dans les « Feuilles Marcophiles » la revue trimestrielles de l'Union Marcophile
.
Donc sachez que même si vous ne les voyez pas dans les exemples ci dessous les timbres (rouges) ou prêt-à poster « lettre prioritaire » ont deux barres phosphorescentes alors que les timbres pour les « plis non urgents (PNU) (verts) n'en ont qu'une. C'est ce qui indique à la machine dans quel bac envoyer le courrier.
La TOSHIBA est seule machine à imprimer dans l'oblitération (à jet d'encre) la catégorie tarifaire du courrier. Pour les « lettres prioritaires » elle imprime cette mention à la gauche de la marque. Pour les non-prioritaire elle n'imprime rien de spécial. Respectivement en haut et en bas dans l'exemple ci-dessous.



Donc pour mon collègue j'ai commencé à « attaquer » un paquet d'environ deux cent enveloppes oblitérées par une TOSHIBA. Dans ce paquet il y avait une trentaine d'enveloppes au tarif PNU. Rien à dire à ce sujet, pas d'anomalie. Il y avait aussi une vingtaine d'enveloppes affranchies avec des « beaux » timbres, en fait en majorité des timbres auto-collants semi-permanents de carnets.


Pour eux aussi, rien de spécial, toujours pas d'anomalies.


Pour les cent-vingt et quelques enveloppes portant des timbres d'usage courant presque tous rouges, je n'ai trouvé que quatre anomalies.
En utilisant une lampe à ultra-violets de poche ( marque Leuchturm/Lighthouse, modèle de base en vente dans tous les magasins de matériel philatélique),




J'ai cherché les raisons d'un tel comportement sur les enveloppes ci-dessous. Elles sont affranchies au tarif « lettre prioritaire » mais ont apparemment été dirigées vers le courrier non-urgent.





De haut en bas:
La première affranchie à 0.90 euros (2ème échelon de la lettre prioritaire, de 21 à 50 grammes) tous les timbres ont leurs barres de phosphore. Deux barres pour le timbre à 0.88 et une pour chaque timbre à 0.01. Elles sont toutes relativement faibles, c'est peut être ce qui a trompé la machine. A moins qu'elle ne se soit repérée sur un des timbres à 0.01 analysant la letrre comme non-urgente.
Sur la deuxième, la machine a plié les dents de droite du timbre probablement mal fixé, masquant ainsi partiellement la barre de phosphore de droite. Donc pour la machine il n'y en avait qu'une, donc lettre non urgente.
Sur la troisième, pas d'explication. Les barres de phosphore sont bien apparentes, et même franchement marquées.
Sur la quatrième enveloppe, BINGO ! Le timbre semble absolument dépourvu de phosphore, même à l'état de trace. Cela semble une belle petite variété dont je demanderai confirmation au spécialiste.

Mais ce n'est pas tout, car s'il n'y avait que ça, cela ne vaudrait pas la peine de faire cette note. Dans le paquet il y avait trente « prêt à poster » (P-A-P), qui sont tous des lettres prioritaires, et donc devaient tous porter cette mention dans l'oblitération. Or c'était loin d'être le cas, sur les trente, huit avaient été reconnus comme des plis non urgents. Soit près de un sur quatre. Même si l'échantillon est limité ce n'est pas négligeable. Surtout, pour l'usager non averti c'est pratiquement indétectable, et je doute que La Poste ai des contrôles de qualité sur ce point particulier.
Ci dessous les deux oblitérations sur des « prêts-à poster ».



Ci-dessous sur deux images les huit « prêts-à-poster » déclassés:




A l'examen à la lampe à ultra violets, il n'y a rien de concluant. Ils ont tous, « déclassés » ou non des barres de phosphore. Même si les «déclassés » sont relativement plus faibles, les « bons » ne sont pas tous meilleurs, au pire semblables. Des modèles et des numéros de lots (figurant au dos de chaque enveloppe) on ne peut rien déduire. Des numéros ROC figurant sur les oblitérations non plus. L'échantillon est trop faible.

A mon avis une seule constante concernant les prêts-à poster , il s'agit de produits de grande consommation vendus par paquets de dix en bureaux de poste et dans les super-hyper-marchés. Donc les conditions de fabrication (par des sous traitants ?) et de conservation ne sont pas optimales.



Je pense quand même qu'il y a une conjonction de facteurs. Il y a des produits avec une qualité déficiente (les prêts-à-poster) et des machines avec une sensibilité limitée, les machines TOSHIBA, mais ces dernières peuvent être réglées.

Bon, voilà c'est fini. Pas vraiment le scoop de l'été. Mais je laisse volontiers la parole aux spécialistes du (des) genre(s) qui n'hésiteront pas à utiliser la fonction "commentaires" figurant en bas de cette note.
P.S. du 16/08/2009: IMPORTANT, lire le commentaire de "lulu" ci-dessous, qui nous explique le fonctionnement de la machine TOSHIBA TSC 1000.