jeudi 29 janvier 2009

(05) - FRANCE - NOUVELLES OBLITERATIONS MECANIQUES

Vous l'avez probablement remarqué, ces dernières années nous voyons de plus en plus de nouvelles oblitérations sur le courrier. Les changements semblent se succéder rapidement.
Depuis plusieurs dizaine d'années dans les centres de tri et les bureaux de poste ce sont des machines qui oblitèrent les lettres. Cela permet de traiter automatiquement de grandes quantités de courrier.
A l'origine ces machines étaient équipées de tampons gravés qui déposaient une marque sur le timbre et l'enveloppe.
Cette marque comportait un cachet à date indiquant le nom de la ville de dépôt, le département, une date et une heure de traitement, à coté (droite ou gauche selon les cas et les époques) des lignes ondulées parfois remplacées par un slogan publicitaire d'intérêt général ou touristique.



Oblitération mécanique temporaire type SECAP de Juin 1963
pour le 55ème Congrès ESPERANTO de PERPIGNAN

Puis il y a quelques années le nom du département fut remplacé par la mention FRANCE. Il semblerait qu'il s'agisse de l'application d'une norme internationale.


Oblitération mécanique NEC (Nippon Electronic Company) de BESANCON en 2008

Depuis 2006, ce ne sont plus des cachets imprimés par pression qui sont utilisés, mais des impressions électroniques par jet d'encre dont la technologie plus « moderne » est bien au point. A la même occasion, dans certains centres la mention FRANCE a été remplacée par celle de la région.

Oblitération "électronique" NEOPOST IJO 85 de BESANCON en 2007

Changement plus récent encore, toutes les mentions géographiques ont été remplacées par un numéro, le code ROC (Référentiel d'Organisation du Courrier). Ce numéro indique le centre de traitement du courrier qui n'est plus forcémment celui du département ou de la région où il a été posté.
Oblitération "électronique" NEOPOST IJO 85 de BESANCON (code ROC 04753A) en 2007

Il existe même une version minimaliste où ne figure plus de cercle, mais par contre la mention « LETTRE PRIORITAIRE » du tarif de l'envoi.
Oblitération "électronique" TOSHIBA TSC 1000 en 2008

Ce numéro ROC est indiqué sur l'ensemble des matériels utilisés au fur et à mesure de leur installation ou du remplacement du cachet.
D'autre part ces numéros ne sont pas attribués « à vie » à un centre de traitement de courrier, mais peuvent être déplacés géographiquement. De plus la liste de ces numéros et de leurs affectations ne sont pas publics, ils sont une propriété industrielle de la Poste. Ainsi, maintenant il devient impossible de savoir où a été postée une lettre et même de savoir où elle a été oblitérée.
Tout ceci a pour but de vous présenter la découverte récente d'un nouveau type d'oblitérations électroniques.
Apparemment la Poste a découvert que l'encre des imprimantes à jet d'encre coûtait un peu plus cher que les encres traditionnelles. Elle a donc installée de nouveaux modèles d'oblitérations sans cercles extérieurs et avec des lignes ondulées interrompues. Pour ma part je serai curieux de connaître le pourcentage d'encre économisée. On ne peut que saluer une démarche éco-responsable, fut elle dérisoire.



Oblitération "électronique" NEOPOST IJO 85 avec lignes ondulées pointillées
de BESANCON (code ROC 04753A) de Janvier 2009

Cette nouvelle marque ci-dessus m'est parvenue au tout début de l'année 2009. Elle semble avoir été mise en place pour la première fois au centre de tri de BESANCON (N°ROC = 04753A ) à la fin de l'année 2008, après Noël. Cependant la première date connue des collectionneurs est celle du 02 01 2009.

Depuis j'ai eu l'occasion de découvrir les deux autres marques ci-dessous. Ce sont pour moi les deux premières dates connues. Elles proviennent de courrier expédiés dans les Bouches du Rhone.
Oblitérations "électroniques" NEOPOST IJO 85 avec
lignes ondulées pointillées de Janvier 2009


Si j'en trouve d'autres dans les prochains jours, je les publierai ici. Ensuite, dans quelques semaines elles risquent de devenir tout à fait banales. Ce mode d'impression des oblitérations par imprimantes à jet d'encre doit permettre d'en modifier les dessins par simple mise à jour logicielle.
Ce domaine de l'histoire postale ne m'est pas familier et je ne peux donc être beaucoup plus précis sur les dates de changement de ces matériels. Si vous désirez en savoir plus, je ne peux que vous conseiller de vous reporter aux articles de Luc GUILLARD (*) publiés dans les « Feuilles Marcophiles » en 2006 (n° 325) et en 2008 (n°s 331 et 332). Pour vous les procurer, contactez l'Union Marcophile .
(*) Je remercie Luc pour m'avoir fourni quelques illustrations pour cette note.


1 commentaire:

  1. Merci pour l'info : je me demandais d'où émanait le courrier que j'ai reçu hier... Besançon, donc...

    J'aimais bien voir le nom des villes apparaître : ce numéro impersonnel n'est guère fun à recevoir...

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