samedi 18 avril 2009

(19) - HAITI – MARQUES ANNEXES DE LA POSTE AERIENNE


Cette note fait suite à celle qui précède (N°18 ) et a pour but d'illustrer et de montrer l'intérêt de ces marques qui sont le plus souvent de fabrication locale. La référence étant donc « JUSQU' A AIRMAIL MARKINGS (A STUDY) + SUPPLEMENT par Ian Mc QUEEN – 110 pages - Publié par W.A. PAGE, FRSPS,L – Dartford, Kent United Kingdom. Elles seront signalées par la mention « McQUEEN p.xx ».
Note: Les tarifs de la poste aérienne de Haïti après la seconde guerre mondiale ne sont pas répertoriés. L'absence d'archives dans ce pays rend l'étude des textes pratiquement impossible.
L'acheminement du courrier par voie aérienne commerciale régulière (ce qui exclut les vols expérimentaux et spéciaux) se faisaient au départ de l'aéroport de Port au Prince, c'est toujours le cas. Le courrier était envoyé jusqu'à Miami, puis jusqu'à New York pour le courrier à destination de l'étranger, en particulier l'Europe. La première liaison régulière par avion Haïti – France pour le courrier date des années 1960 (1967 via Pointe à Pitre ? À confirmer.).
1° - LES MARQUES « JUSQU A ... »


Lettre de Port au Prince pour Lausanne (Suisse) du 15 mars 1949 – Affranchissement à 1 Gourde et 25 centimes - Tarif de poste aérienne probable – Oblitération type Duplex de Port au Prince
– Marque « PAR AVION JUSQU'EN FRANCE » - McQUEEN p.17 (signalée en bleu) – Pas de cachet d'arrivée
– A noter la marque slogan « TOURISTES VISITEZ HAITI / TOURISTS VISIT HAITI » - En Haïti l'utilisation de machines à oblitérer à été très limitée. L'utilisation de marques au tampon pour inscrire des slogans, généralement publicitaires concernant le café ou le tourisme, fut pratiquée sur le courrier international.




Lettre de Port au Prince pour la Principauté de Monaco – date illisible de 1949 ou antérieure – Affranchissement à 1 Gourde et 50 centimes -Tarif de poste aérienne probable – Oblitération type Duplex de Port au Prince
- Marque « JUSQU EN FRANCE » Mc QUEEN p.17 – Pas de cachet d'arrivée


Lettre de Pétion-Ville (banlieue de Port au Prince - adresse de l'expéditeur au dos) pour Héliopolis (Egypte) du 29 Juillet 1948 (cachet à date de Port au Prince – Tarif de poste aérienne probable
– Marque « TILL GREAT BRITAIN ONLY » Mc QUEEN p.162
– Cachet d'arrivée égyptien au dos illisible - A noter la marque slogan manuelle « AIDEZ A L'IRRIGATION / D' HAITI ».


Lettre de Port au Prince pour Paris du 28 Avril 1951 – Affranchissement à 1 Gourde et 25 centimes – A noter que le timbre rose du « Bicentenaire de Port au Prince » à 5 centimes de gourde étant un timbre de surtaxe obligatoire ne devrait pas compter dans l'affranchissement- Tarif de poste aérienne probable – Oblitération cachet à date de Port au Prince – C
– Marque « BY AIR MAIL OVER US / DOMESTIC ROUTES ONLY» de Miami - McQUEEN p.170
– Au dos cachets à date de
a) Port au Prince C du 28 avril 1951
b) MIAMI FLA AIR MAIL SEC de APR / 29 / 1951 (cachet violet de la même encre que la marque linéaire coté adresse)
c) NEW YORK N.Y REG DIV de 4-30 / 1951 (cachet ovale)
d) PARIS X DISTRIBUTION de 9H / 9(?) -5 / 1951

2) MARQUES D'ANNULATION DE LA VOIE AERIENNE

Lettre de Port au Prince pour Wilwaukee (USA) du 5 Novembre 1953 – Affranchissement à 30 centimes – Tarif postal de surface – Oblitération cachet Duplex de Port au Prince
– Marque « NOT IN AIR MAIL / RECEIVED VIA STEAMER / G.P.O (FOREIGN SEC.) / NEW YORK 1. N. Y.» - Non répertoriée par McQUEEN
– Pas de cachet d'arrivée – Cette lettre a de toute évidence été postée par voie de surface, ici maritime comme le justifient la mention manuscrite « Via Panama Line » et l'affranchissement. La mention « VIA AIR MAIL » imprimée sur l'enveloppe n'ayant pas été rayée au départ la marque « Not in Air Mail ... » a été apposée à New York pour justifier le délai d'acheminement.


Lettre de Port au Prince pour Paris du 22 MAI 1929 – Affranchissement à 1 Gourde et 15 centimes – Tarif de poste aérienne probable – Oblitération cachet à date de Port au Prince – Marque circulaire bleue « AVION » de la poste aérienne
– La mention manuscrite « Par avion » a été annulée par une marque au tampon violette formée de deux barres très probablement à New-York. - McQUEEN p. 79, 80, 241
– Cette lettre fut transportée lors d'un des derniers vols de la « West Indian Aerial Express (W.I.A.E.) » avant son rachat par la compagnie PanAm qui assura les vols à partir de Juillet 1929.


Lettre de Cap Haitien pour Paris du 6 JUIN 1931 – Affranchissement à 1 Gourde – Tarif de poste aérienne probablement insuffisant – Oblitération Duplex de Cap Haitien
– Les timbres de poste aérienne ont été annulée par une marque au tampon violette formée de deux barres très probablement à New-York. - McQUEEN p79, 80, 241
– Au dos cachet de Port au Prince du 6 JUIN 1931 – Pas de cachet d'arrivée - Cette lettre fut certainement transportée de Cap Haitien par voie aérienne, et probablement aussi jusqu'à Miami, voire New-York. Selon McQUEEN Miami n'a pas utilisé de marque d'annulation muette.

mercredi 15 avril 2009

(18) - NOTES DE LECTURE – JUSQU A AIR MAIL MARKINGS


JUSQU' A AIRMAIL MARKINGS (A STUDY) par Ian Mc QUEEN – 110 pages - Publié par W.A. PAGE, FRSPS,L – Dartford, Kent United Kingdom (Prix de l'époque £10 – US$15) – indiqué « reprints with amendements » donc datant probablement de 1995 comme le supplément ci-dessous.
JUSQU' A AIRMAIL MARKINGS (A STUDY) 1995 SUPPLEMENT par Ian Mc QUEEN – 164 pages – Publié par W.A. PAGE, FRSPS,L – Dartford, Kent United Kingdom (Prix de l'époque £15 – US$24)


Ces ouvrages représentent le résultat d'un travail de bénédictin. L'auteur a essayé, avec je crois un réel succès, d'étudier , de recenser, de décrire et d'expliquer les marques auxiliaires de la poste aérienne à travers le monde. Il s'est attaché particulièrement aux marques du style « PAR AVION jusqu'à ... » et leurs dérivés dans toutes les langues utilisées sur le courrier. La seconde partie des deux ouvrages décrit les marques ayant servi à annuler les marques de poste aérienne dont l' affranchissement ne correspondait pas à ce service.
Il y avait un seul point commun à toutes ces marques: IL N'EXISTAIT ALORS AUCUNE NORMALISATION. Ainsi donc les Offices des Postes, voire même les bureaux de postes centralisateurs des courriers par voie aérienne ont créé selon leurs besoins et leurs goûts des marques d'une grande variété.
Ces marques furent créées dans les années 1920, début du développement de la poste aérienne jusqu'à la fin des années 1950, début de sa généralisation dans les échanges de courriers internationaux. Alors que l'ensemble du globe n'était pas couvert par la poste aérienne et que souvent dans de nombreux pays ce service était assurés par des compagnies privées, il apparu nécessaire de matérialiser ces services en termes de destination.

Exemples de marques "Jusqu'a en français". Il en existe aussi en anglais en en espagnol

A mon humble avis ces deux ouvrages seront indispensables à ceux qui étudient l'histoire postale aérienne de n'importe quel pays. Ils ont l'indispensable qualité à mes yeux d'avoir un index des noms de pays et un des noms de villes. La pagination du second volume poursuit celle du premier. Comme il s'agit d'un complément, les nouvelles marques recensées par l'auteur portent l'indication de la page où elles auraient du être dans le premier volume. Cela permet de passer de l'un à l'autre sans difficulté de recherche. Chaque marque est reproduite ou décrite. Elle est accompagnée d'un texte précisant la localisation de la ville (aéroport) où elle fut utilisée, la période, ainsi que les courriers sur lesquels elle a été rencontrée. Une bibliographie sélective est indiquée à la fin de chaque volume.


Exemples de marque d'annulation de mention "par avion". Il en existe des littérales.

Je vais essayer de vous montrer des exemples de ces marques postales à partir de ma collection de Haïti dans la note (N° 19) suivante.

(note modifiée le 18/04/2009)












dimanche 12 avril 2009

(17) – TROUVAILLES DU WEEK-END (M.A.J. DU 12/10/2012)

Je vais presque tous les dimanches matin sur le marché aux timbres de Marseille, sur le Cours Julien. « Marché aux timbres » est un bien grand mot. Probablement pas plus de cinquante habitués le fréquentent régulièrement et le niveau des affaires reste bas. Parfois on a bien l'impression de se déplacer pour rien. Si ce n'était pas pour retrouver les ami(e)s ou les copains je crois que bien peu d'entre nous le ferait .
Ce dimanche, pour une fois il m'a été donné de trouver quelques lettres et cartes postalement intéressantes à prix très raisonnables. Elles proviennent toutes, sauf une, de la même archive. Je vous les présente ci-dessous.




Tout d'abord cette série de cinq enveloppes et de deux aéerogrammes de l'Ile Maurice portant tous des timbres d'une série sur les oiseaux.



J'ignore si la série est complète (il y a aussi un timbre au dos de l'une d'elle), mais l'ensemble m'a bien plu.


Des deux lettres ci dessus (devant) et ci-dessous (dos),



c'est indubitablement la seconde qui est la plus intéressante. En effet en 1969 elle a été taxée à l'arrivée pour un motif mentionné par écrit à coté des timbres-taxe « timbre au dos inadmis en régime international ».


Je ne saurai préciser le nombre d'enveloppes portant les timbres au dos, un peu en manière de sceau de fermeture, ni l'origine, ni la date d'oblitération, mais j'en ai vu un certain nombre. C'est la première fois que je vois une lettre taxée pour ce motif. Cela représente à mon avis une application consciencieuse et même tatillonne du règlement. Heureusement ce ne fut pas le cas en 1971 pour la lettre d'Iran.

Des trois cartes ci-dessous, c'est la dernière la plus intéressante.




En effet elle a été taxée pour insuffisance de port. On ne voit pas la mention de taxe ainsi que le montant de l'insuffisance inscrite par les postes françaises. Je pense qu'ils doivent se trouver sous l 'étiquette verte collée par la poste suédoise indiquant le montant de la taxe à recouvrer. Le tarif de la carte postale pour l'étranger était de 18Frcs depuis le 1er Mai 1951.
Cette carte est partie de Roquebrune Cap Martin (Alpes maritimes) le 22/07/1953. A l'arrivée, l'étiquette verte portant la mention de la taxe de 10 öre a été collée. Elle a dû être distribuée une première fois le 24/07/1953, mais le destinataire étant probablement absent, il en a été avisé. C'est ce qu'indique la mention manuscrite à gauche de l'étiquette verte « avis 24/7 ». Le destinataire s'étant rendu au bureau de poste le 27/07/1953 il a acquitté la taxe qui a été matérialisée par un timbre de la série courante en vigueur à l'époque, « Gustave VI Adolphe » émise depuis 1951.
Ce n'est pas si mal pour une sortie que j'avais failli annuler à cause du mauvais temps.


P.S. du 12/10/2012 - Ces pièces sont sorties de ma collection.



lundi 6 avril 2009

(16) - NOTES DE LECTURE – POSTED IN GIBRALTAR


POSTED IN GIBRALTAR – AN ILLUSTRATED POSTAL HISTORY ON GIBRALTAR BY W. HINE-HAYCOCK – Robson Lowe Ltd Londres – 1978 – 122 pages y compris une table d'histoire politique, une table d'histoire philatélique, une bibliographie et un index. C'est tellement rare et précieux que cela mérite d'être mentionné. Le texte est en anglais. Le prix à l'époque £12.50 .
Les illustrations sont en noir et blanc en dehors de quelques photos d'essais, de projets et de gravures en couleurs. Quelques photographies de lettres et de probablement presque tous les timbres. Les oblitérations semblent dessinées.
Je vous laisse le soin d'en découvrir le contenu à travers la table des matières.



J'ai pris un réel plaisir à lire cet ouvrage dont le sujet m'était totalement étranger. Ce n'est pas pour autant que je vais me mettre à collectionner GIBRALTAR.
Cet ouvrage ne contient aucune cotation, aucun indice de prix, seulement parfois la mention de quelques raretés ou de d'objet postaux pouvant exister. Je ne trouve pas cela pénalisant. L'accent est mis sur l'histoire postale. En particulier sur les difficiles relations avec l'Espagne, les voies de courrier (France, Portugal, Angleterre). La philatélie est à l'honneur mais la marcophilie est bien présente à travers le domaine à mon avis peu connu, voire ésotérique, de la pré-philatélie.


Je le conseille à ceux qui auront l'occasion de le rencontrer. Il devrait être indispensable à ceux qui s'intéressent aux « colonies anglaises ».