samedi 17 janvier 2009

(04) - DESTINATAIRES TRES CONNUS

Un des plaisirs de la recherche ... c'est la découverte. Mr de la Palisse n'aurait pu mieux dire. Mais un plaisir plus fort encore, c'est de trouver quelque chose que l'on n'a pas cherché, une découverte fortuite. Les anglais ont un nom pour cela: « serendipity », que nous avons adopté en «serendipité». Selon http://fr.wikipedia.org/wiki/Sérendipité : «La sérendipité est la caractéristique d'une démarche qui consiste à trouver quelque chose d'intéressant de façon imprévue, en cherchant autre chose, voire rien de particulier.» (Je vous laisse lire le reste ...).
Ainsi donc il arrive de trouver parfois des choses que l'on ne cherche pas, ou dont l'intérêt principal n'est pas celui que l'on croyait de prime abord. En voici quelques exemples personnels. La plupart de ces enveloppes je les ai trouvées dans des lots achetés sur Internet et comme elles ne correspondaient pas à mes domaines d'intérêt je m'aprètait à les remettre dans le circuit quand ... mon regard est tombé sur le nom du destinataire.

Comme celle-ci ma préférée, par la qualité de sa destinatrice. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de la présenter. Mais s'il le faut consultez Wikipédia (source au 13/01/2009).
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Celle ci aussi met en évidence la qualité du destinataire. Vous pouvez lire sa biographie sur le site de l'Académie Française .
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L'adresse de l'expéditeur imprimée sur celle-ci paraissait intéressante. Le nom du destinataire ne me disait rien. Quelques recherches effectuées depuis sur internet m'ont ramené de trop nombreuses possibilités, dont un dessinateur de bandes dessinées (peu probable), l'auteur d'un ouvrage de théologie et un autre sur les insectes et un ancien directeur du « Progrès de Lyon » (le plus probable).

A l'intérieur, il y avait une lettre dactylographiée, mais avec signature manuscrite.


Heureuseument elle n'est pas trop difficile à déchiffrer. Il s'agit de celle de André FRANCOIS-PONCET. Vous trouverez aussi sa biographie sur le site de l'Académie Française .
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Pour la dernière enveloppe que je vous présente ci-dessous, l'histoire est légèrement différente. D'abord je l'ai trouvé dans la boite « à 1 euro » d'un négociant sur un salon. C'est l'oblitération de « CALCUTTA GREAT EASTERN HOTEL » qui m'a arrèté l'oeil. En tant que collectionneur de l'Egypte de la fin 19ème- début 20 ème siècle, je suis habitué aux marques postales de bureaux d'hotel, qui sont relativement fréquentes. Je ne sais rien de celles utilisées en Inde. C'était la première fois que j'en voyais une.

 

Cette fois ce n'est pas le destinataire qui a retenu mon attention, mais l'expéditeur. En tant que cinéphile, Jean RENOIR n'est pas un inconnu pour moi. Je me souviens même d'avoir vu à la télévision au « Cinéclub », il y a plus de vingt ans, son film tourné en Inde, « Le fleuve » . Vous trouverez ici sa biographie et son oeuvre . Ce qui laisse supposer que la lettre a été postée en 1949 (annéee de tournage du « Fleuve », car la date de l'oblitération est partiellement illisible. Intrigué quand même j'ai effectué une recherche sur Albert ANDRE, qui on peut en convenir semble un nom plutot courant. La chance devait être avec moi, Albert ANDRE est bien connu et donc on peut trouver sa trace. Il était peintre et élève favori de Auguste RENOIR, le père de Jean. Il a même un musée à Bagnols-sur-Cèze . On peut aussi trouver des informations à son sujet sur ce site.
Ces enveloppes en terme de philatélie ou d'histoire postale n'ont qu'une valeur dérisoire. Ni les timbres, ni les oblitération ne sont rares. Il en est de même en terme de valeur de documents, la plupart d'entre elles ayant perdu leur contenu. Ayant été adressées à des personnalités par des inconnus ou écrites à la machine probablement par des secrétaires, la qualité d'autographe ne peut leur être attribuées. Ce ne sont que de simples documents sans valeur que le hasard met entre les mains d'un collectionneur attentif. Et c'est très bien ainsi.

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